Prendre le temps
- Lejardindesorigines
- 6 mai 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 nov.
“Il y a un temps pour tout, un temps pour chaque chose sous les cieux.”Ecclésiaste 3:1
La lumière et le silence du matin s’invitent doucement entre les rideaux, la tisane fume dans la tasse, et tout est paisible dans la maison. C’est dans ces instants-là que je mesure combien le monde a oublié ce qu’est le vrai temps, celui qui s’écoule lentement, sans être pressé, celui qui permet à l’âme de respirer.
Le monde nous apprend à courir sans cesse, à remplir, à accumuler. Nous nous sommes habitués à ne plus avoir de vide, de silence, ni même de lenteur. Mais le corps, lui, se souvient de ce qui est bon pour lui. Il finit toujours par réclamer le repos, la simplicité, la juste mesure des choses.
Prendre le temps, c’est un acte de résistance douce. C’est refuser la cadence d’un monde qui épuise et s’autoriser à vivre selon son propre rythme, celui des saisons, de la lumière naturelle, du souffle de la vie.
Ce sont les gestes simples qui redonnent de la joie au cœur, du calme à l’esprit et du repos au corps : préparer un repas sans hâte, marcher sans but particulier, observer la nature, écouter la pluie tomber sur les vitres, prendre du temps pour soi et sa famille. C’est dans ces moments que se tisse une paix profonde, celle qui ne dépend pas des circonstances extérieures, mais de la présence intérieure.
Prendre soin de soi commence certainement par là : dans la capacité à s’arrêter, à sentir, à se nourrir autrement, pas seulement le corps, mais aussi l’esprit. Le corps est le temple de l’esprit, et l’entretenir avec respect, c’est déjà un acte spirituel.
Dans un monde où tout s’accélère, il devient presque révolutionnaire de ralentir. De refuser l’injonction à la productivité permanente. De choisir la qualité plutôt que la quantité, la constance plutôt que la précipitation.
Prendre le temps, c’est revenir à ce qui compte vraiment : un foyer paisible, une table simple mais remplie de sens, la gratitude pour les petites choses. C’est comprendre que prendre le temps ce n’est pas perdre son temps, mais c’est un retour, à soi, à la vie, à Dieu.
Je laisse le monde aller à sa vitesse. Et moi, je marche à mon rythme.
“Mieux vaut un esprit patient qu’un esprit prétentieux.” Ecclésiaste 7:8
