La période actuelle dans laquelle nous vivons, et qui a commencé il y a quelques décennies, est propice à la fois à la mise en place de plans de prévention collectifs pour mieux vivre ce qui se passe dans le monde chaotique, désemparé et surtout démuni de sens, et également à la préparation individuelle, plus traditionnelle, pourrions-nous dire, pour faire face aux crises qui n’ont eu de cesse de se succéder au fil des siècles. Plus traditionnelle dans le sens où les populations, dans des situations de danger immédiat touchant à leur quotidien, vont essayer de retrouver les façons traditionnelles de survivre, celles de nos ancêtres, qui n’attendaient pas de la société et de l’industrie des solutions pour s’occuper de la famille, organiser le foyer et se nourrir tout simplement. Ces savoirs perdus, parfois oubliés, sont de retour dès lors que l’être humain se sent en danger face à un monde qui devient incertain et qui provoque des situations d’insécurité globale. C’est alors que l’on recherche ce qui a du sens, et surtout ce qui représente une certaine stabilité, une pérennité, face à l’impermanence du monde. On recherche ce qui rassure, ce qui réunit.
Ces temps incertains sont donc propices au retour des valeurs traditionnelles et des modes de vie plus simples, qui permettent à chacun de retrouver son autonomie, de survivre et de vivre en étant prêt à affronter les situations de crise. Il est toujours temps de se préparer. Il ne s’agit pas d’agir dans la peur et dans la tourmente, mais plutôt de se préparer avec bon sens, bienveillance et rigueur, pour se mettre à l’abri, soi et sa famille, dans le cas où une rupture de la normalité aurait lieu. Se préparer aux temps incertains est d’actualité, et doit se faire sans attendre. Les épreuves et les tempêtes surgissent très soudainement, et les mouvements de ce monde perverti ne laissent que très peu de temps et très peu de place pour ce qui est juste et sain. Alors soyons prêts. Prêts à affronter ces tempêtes, prêts à avancer en toute confiance, en sachant que nous avons tout mis en place pour assurer la sécurité de notre foyer, de notre famille, de nos proches, et pour faire face à toute situation éventuelle qui pourrait survenir sans que l’on ne s’y attende.
Comment se préparer ? Il est important, en premier lieu, de définir quels sont nos besoins vitaux, primaires, pourrait-on dire, ceux qui doivent absolument être comblés pour que nous puissions vivre. Il s’agit de la nourriture et l’eau dont nous avons besoin quotidiennement, de vêtements pour ne pas avoir froid et s’adapter aux différentes saisons, d’un toit pour être en sécurité, mais aussi de quoi pouvoir se soigner en cas de blessures ou de maladies. Tout cela est si facilement accessible de nos jours dans la société de consommation dans laquelle nous évoluons. Mais l’objectif est maintenant de pouvoir subvenir à ces besoins, et les combler, sans avoir à attendre de l’extérieur. Produire sa propre nourriture peut être un bon début. Il n’est pas nécessaire d’avoir un grand terrain pour commencer à planter quelques légumes, quelques herbes médicinales. Cela peut se faire sur un petit espace, un balcon, dans des pots et des jardinière. L’important est de s’y mettre sans attendre. Car le temps n’attend pas. Commencer à semer, à planter, où que l’on soit, est un bon début. Vient ensuite la nécessité de préserver, de garder, de stocker. C’est aussi à ce stade qu’interviennent les savoirs anciens, afin de préserver les aliments sans tout le matériel actuel qui existe. Garder les graines et les semences des légumes et des fruits pour les perpétuer, d’année en année, et assurer ainsi une stabilité dans les ressources futures. Apprendre à faire des conserves soi-même, des confitures, à préserver dans le temps la nourriture que l’on aura produite. Tout cela est un apprentissage qui demande tout d’abord de la volonté. La volonté de s’affranchir de la facilité que nous propose la société de consommation, la volonté de prendre le temps d’apprendre à faire les choses par soi-même, la volonté d’essayer tout en sachant que les erreurs nous amèneront plus loin vers une plus grande autonomie. Mais aussi la volonté de partager les ressources, les savoirs, les connaissances, dans un esprit communautaire et non pas individualiste, afin que nous soyons de plus en plus nombreux à être prêts.
Ma petite to do list pour commencer facilement à se préparer :
- lister les besoins vitaux pour soi et sa famille
- apprendre à produire sa nourriture (semer, planter)
- être le plus possible autonome en eau (accès à un puits ou un cours d’eau si l’on a un terrain, récupérateur d’eau de pluie, savoir filtrer l’eau)
- prévention, santé (apprendre à faire des remèdes naturels, anciens ou oubliés, cultiver des plantes médicinales et connaître leurs vertus)
- pouvoir faire face aux aléas du climat (se chauffer de façon autonome, prévoir des vêtements durables en fonction des saisons, apprendre à tricoter, coudre)
- apprendre à préserver la nourriture de façon durable, stocker, faire des conserves, faire sécher.
- Penser à la pérennité au fil des années, en mettant en place des cercles vertueux : conserver les graines, composter pour enrichir la terre.
- préserver et perpétuer les connaissances et les savoirs (avoir des livres informatifs à disposition, histoire, géographie, cuisine, et des cartes routières au cas où internet s'éteindrait !)
Et surtout, avoir un cœur joyeux, un esprit paisible, et tout faire pour la gloire de Dieu !
« Un cœur joyeux peut guérir une maladie, mais la tristesse fait perdre des forces » (Proverbes 17:22)
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